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Toujours fonctionnelles. Toujours esthétiques.
Les fondateurs de Finstral racontent dans une interview 50 ans de succès de leur entreprise familiale du Tyrol du Sud.
Hans Oberrauch
Levons le voile pour découvrir qui se cache derrière ce succès. Six membres de la famille Oberrauch, entrepreneurs du Tyrol du Sud, occupent des postes de direction dans l’entreprise. Nous avons pu rencontrer trois d’entre eux : Hans Oberrauch (77 ans), qui a fondé Finstral en 1969 avec son associé Max Lintner, continue de marquer de son empreinte le développement de nouveaux produits. Luis Oberrauch (62 ans), que son frère Hans a rallié à l’entreprise en 1976, est responsable des ventes et de la subdivision Italie. Enfin Joachim Oberrauch (42 ans), qui a suivi son père Hans au comité de Direction, est aujourd’hui responsable de l’Allemagne et du marketing.

Interview : Barbara Teichelmann, Stefan Sippell
HO : Hans Oberrauch LO : Luis Oberrauch JO : Joachim Oberrauch

Deux générations d’Oberrauch à la même table. La rencontre a lieu au siège de Finstral à Unterinn, petit village au-dessus de Bozen. Les fenêtres de la salle de réunion sont d’une taille impressionnante – on aperçoit le massif rocheux du Schlern qui rougeoie magnifiquement dans le crépuscule. L’atmosphère est détendue, les trois Oberrauch semblent heureux de parler… et aussi curieux des réponses que leur fils et frère, neveu, père et oncle pourront bien fournir. À l’extérieur, l’obscurité augmente pendant la discussion – jusqu’à ce que la transparence du verre se métamorphose en miroir.

Comment tout a commencé, ou : « fonctionnalité et esthétique »

Le succès de Finstral et de ses fenêtres en PVC dure depuis presque 50 ans. Mais d’où vient le nom Finstral ?HO : À l’époque, j’étais menuisier et j’observais l’évolution du design des meubles ; le mobilier finlandais en particulier me plaisait énormément. Cette combinaison exceptionnelle de fonctionnalité et d’esthétique m’a toujours fasciné et j’ai voulu imiter cette philosophie. Les meubles portaient souvent des noms en « finn ». J’y ai ajouté « Strahl » qui signifie rayon en allemand, car une fenêtre laisse entrer les rayons du soleil… sans compter que fenêtre se dit « finestra » en italien. Le tour était joué.

JO : Vraiment ? La Finlande. Je ne savais rien de tout ça.

LO : Ce qui est intéressant, c’est que pendant quelque temps, on n’a pas écrit le nom de la société comme on l’écrit aujourd’hui mais avec un « H » muet. Comme « Strahl ». Je crois que ça a duré un an ou deux.

HO : Même pas. Moins longtemps. Juste un an.

Et pourquoi des fenêtres ?HO : Nous étions menuisiers dans le bâtiment, mais surtout ébénistes, une menuiserie de sept employés. Nous avions déjà fabriqué des fenêtres, mais en bois et relativement peu. C’est en 1968 que nous avons remarqué les premières fenêtres en PVC…

LO : ...par des annonces dans des revues allemandes. Hoechst [1] a fait beaucoup de publicité à l’époque pour un nouveau matériau : le PVC dur [1] résistant aux chocs. Idéal pour des fenêtres. Aujourd’hui encore.

Mais quand on travaille autant le bois, ce n’est pas forcément évident de voir l’avenir dans le PVC…LO : Nous avions alors une grande confiance en Hoechst. Ce qu’ils faisaient était véritablement sacré. C’est pourquoi nous étions sûrs qu’on pouvait faire quelque chose du PVC.

HO : Mais les trois premières années ont été très difficiles. Au début, nous commandions encore presque tous les produits semi-finis [2] en Allemagne, les profilés [2], les ferrages, etc. Mais la lire italienne a très vite été dévaluée…

LO : Nous étions convenus d’un prix pour une fenêtre et avant même d’avoir fini de la produire, tout était devenu de plus en plus cher et nous avons finalement vendu la fenêtre sans faire de bénéfice, peut-être même à perte.

HO : En 1972, nous avons décidé de développer nos propres systèmes et de faire extruder nos profils par une entreprise italienne…

JO : … jusqu’en 1980, lorsque nous avons aussi assuré cette étape de la production.

HO : Et brusquement, nous avons commencé à gagner de l’argent parce que nous n’étions plus aussi dépendants des importations venant d’Allemagne.

LO : C’est aussi l’entrée en scène du premier groupe de distributeurs allemands au milieu des années 1970 qui nous a permis de continuer à nous développer. Ils nous avaient repérés grâce à la publicité pour Finstral que nous avions fait paraître dans des journaux locaux.

HO : En Allemagne aussi, les revendeurs avaient observé que le PVC était en pleine croissance. Après avoir fait de bonnes affaires avec des fabricants italiens de fenêtres en aluminium, ils ont pensé tout naturellement que ce serait aussi le cas avec le PVC. Et ils avaient raison. Ce soutien nous a poussés vers la croissance et l’euphorie.

Monsieur Oberrauch, c’est dans ces années-là que vous avez convaincu votre jeune frère Luis de travailler avec vous ?HO : Tout à fait. Une partie de lui-même le poussait à nous rejoindre, pour le reste, c’est moi qui l’ai décidé (il rit).

LO : Il fallait du monde pour donner un coup de main. Il y avait beaucoup à faire en ce temps-là.

HO : Et l’entreprise toute entière était une affaire de famille. Même ceux qui ne se sont pas tout de suite impliqués à l’époque ont été positivement impressionnés.

Philosophie d’entreprise ou...  « dans l’intérêt des clients »

Est-ce que Finstral a une philosophie d’entreprise ? Vous avez évoqué la fonctionnalité et l’esthétique…LO : Cela pourrait correspondre à une philosophie produits. Mais une philosophie d’entreprise…

HO : Personnellement, j’ai toujours eu le souci du bénéfice client. C’est une attitude que l’on peut aussi qualifier de philosophie. Dans le mobilier, c’était surtout le design qui importait, bien sûr. Dans les fenêtres, le design a aussi son importance, mais c’est l’aspect fonctionnel qui prédomine. Elles doivent résister aux intempéries, les exigences sont donc beaucoup plus élevées. Aujourd’hui encore, je me demande tout le temps comment améliorer les produits à l’avantage du client - et bien sûr aussi pour pouvoir les vendre. C’est sûr.

LO : Et puis c’est simplement important pour nous de bien faire ce que nous faisons. De tout faire correctement dans l’intérêt du client. Pour que le client reçoive – à juste titre – ce qu’il attend de nous.

HO : Toujours rester crédible en quelque sorte. Ne pas parler sans réfléchir ni faire de grands discours si c’est pour ne pas tenir ensuite notre engagement.

LO : C’est sans doute pour cette raison qu’au cours des années, nous avons pris en main toute la chaîne de fabrication de la fenêtre – de la transformation du granulé de PVC à la production de verre isolant et à l’assemblage. Nous sommes les seuls à le faire. Mais faire tout soi-même signifie que nous en assumons aussi l’entière responsabilité. C’est à la fois une opportunité et une contrainte.

JO : Faire tout soi-même et faire beaucoup nous-même… cela peut aussi être décrit comme une philosophie qui a un effet sur l'entreprise Par exemple, nous souhaitons donner des opportunités d’emploi aux habitants de la région.

LO : Il y a beaucoup d’exemples de collaborateurs qui ont commencé avec des tâches très simples et qui occupent aujourd’hui des postes à responsabilité.

Entreprise familiale – ou  « parce que nous avons ça dans le sang »

Cela veut dire que vous vous sentez aussi engagés envers votre terre natale. Le siège de l’entreprise est toujours situé à Unterinn am Ritten.HO : Oui, c’est important pour nous.

LO : En même temps, nous avons été l’une des premières entreprises sud-tyroliennes à connaître une expansion géographique [3] et à partir à l’étranger.

Mais c’est ici que votre coeur continue de battre, au siège de Finstral ?JO : C’est vrai, pas seulement pour moi, aussi pour nos collaborateurs. Certainement aussi parce que nous tenons à garder un profil d’entreprise familiale.

Pourquoi est-ce si important à vos yeux ?LO : La volonté de transmettre à toute l’entreprise la structure et la culture d’une famille qui s’entend bien. Comme nous privilégions le management horizontal, la prise de décision est rapide, la collaboration spontanée, l'implication totale. N’y voyez pas un désir d’innovation, mais chez Finstral, on a ça dans le sang.

Cela signifie-t-il que vous traitez vos proches de façon totalement impartiale par rapport aux autres employés ?JO : Nous les traitons même un peu plus durement (il rit). Non, nous ne faisons aucune différence.

LO : Encore récemment, j’ai été surpris en faisant le compte des collaborateurs qui travaillent avec nous depuis 20 voire 30 ans. C'est certainement aussi le reflet d’une qualité relationnelle : nous traitons les uns avec les autres d'une manière convenable, collégiale, respectueuse et ordonnée. La critique saine et objective en fait également partie.

JO : Nous essayons toujours de raisonner de façon constructive. Et de dialoguer de la même façon.

PVC - ou  « C’est le matériau idéal pour une fenêtre »

Vous nous avez raconté comment vous avez repéré la matière PVC en 1968. Qu’a-t-elle de fascinant pour vous ?HO : Le PVC résistant aux chocs est un produit qui tient ses promesses. Tant au niveau de la résistance aux intempéries que des fonctions. L’esthétique a toujours été pour nous un critère important et le PVC permet de faire de belles fenêtres. Il présente une bonne résistance au soudage, permet une bonne tenue des vis, sans compter son étanchéité et sa bonne isolation, beaucoup d’avantages qui jouent en sa faveur.

LO : C’est le matériau idéal pour une fenêtre.

HO : Il n'y a guère que l’affectif qui peut jouer contre lui. Certains ont la passion du bois, d’autres de l’aluminium. Et puis il y a ceux qui s'enthousiasment pour l’aluminium. Ce sont les principaux matériaux utilisés pour la fabrication des fenêtres. Si un client veut absolument du bois, c’est son choix… il n’y a rien à y redire. Mais du point de vue de la fonctionnalité, de la résistance et de la stabilité, nous demeurons persuadés de la justesse de notre analyse. Le PVC[4] est un produit fiable et durable.

JO : Et c’est la raison pour laquelle nous sommes sûrs qu’il faut toujours du PVC dans le noyau de la fenêtre, même si nous utilisons aussi d’autres matériaux.
Joachim Oberrauch
Joachim Oberrauch
Hans, Luis et Joachim Oberrauch
Rencontre de la Direction de Finstral dans le hall ultramoderne de production de vérandas. De gauche à droite : Luis Oberrauch (vice-président du conseil d'administration), Joachim Oberrauch (membre du conseil d'administration), Hans Oberrauch (président du conseil d'administration).
Les innovations Finstral – ou « il faut quand même une certaine persévérance »

Finstral est connu pour avoir sans cesse fait progresser le secteur par de constantes innovations. Quelles ont été les principales étapes du développement de la Société ?HO : Le système de profils 200 que nous avons mis sur le marché en 1979. Cela reste aujourd’hui encore la référence de l’excellence.

LO : Et les surfaces. Les surfaces veinées [5] sont la marque de fabrique de Finstral. Dans les années 80, les surfaces à structure bois étaient très demandées. Nous avons d’abord utilisé un système à base de film bois sous licence. Puis nous avons expérimenté et développé de nouvelles méthodes nous-mêmes, en particulier un procédé pour travailler directement le PVC, sans le film. Et là nous avons obtenu une surface sensationnelle. C’était quelque chose d’entièrement nouveau, personne ne fabriquait de cette manière et le marché a très bien accueilli cette innovation.

HO : Les bons distributeurs et commerciaux cherchent toujours un point de différentiation qui les distingue aux yeux de leurs clients. Et cela ne doit pas tenir uniquement au prix.

JO : Notre type de surface unique nous assure la réussite sur le marché.

HO : Nous avons toujours cherché à perfectionner les techniques pour pouvoir optimiser les résultats. La seule solution, c’est d’essayer encore et encore… jusqu’àce que ça marche. Il faut quand même une certaine persévérance. Cela représente beaucoup de travail, mais cela nous a aussi toujours ouvert de nouvelles voies. Heureusement, nos collaborateurs sont toujours partants pour les nouveautés.

Pour revenir aux principales innovations de Finstral : le système 200, les surfaces – y a-t-il autre chose ?JO : En 2001, nous avons commencé à coller les vitrages aux cadres des fenêtres [6] au lieu de les caler. Nous pouvons ainsi réaliser des profils extrêmement minces…

HO : … et la fenêtre est plus facile à manier. On perçoit une nette amélioration dans les opérations d’ouverture et de fermeture. Un gain qui dure longtemps.

LO : Et bien sûr notre système de fenêtres FIN-Project ! [7] avec lequel nous avons introduit le dormant à structure modulaire Le cadre est divisé en trois parties : extérieur, noyau central et intérieur. Le noyau assure l’isolation, l’étanchéité, c’est lui qui porte les ferrages et le vitrage isolant. L’extérieur et l’intérieur ont des fonctions esthétiques, ils peuventêtre réalisés dans différents matériaux et couleurs, par exemple dans plusieurs variantes d’aluminium. En combinant ces trois parties, chaque client pourra obtenir sa propre fenêtre idéale.

JO : Il ne faut pas oublier non plus : Avec notre nouveau four de trempe et nos équipements de traitement du verre installés dans notre usine de Scurelle en 2014, s'ouvrent de toutes nouvelles possibilités d'inclure le verre dans le développement dès l’origine. La gamme de fenêtres Cristal qui renouvelle totalement le look des fenêtres permet de mesurer le résultat de ces innovations : la surface vitrée recouvre entièrement le cadre.

LO : Cette version pleine de modernité confère une grande légèreté à l’ensemble sans oublier toutes les fonctions importantes pour nos clients et nous.

Quelle a été l’élément décisif qui vous a fait progresser en matière de distribution ?JO : La prospection du marché. Nous avons commencé au milieu des années 80 à défricher de nouveaux marchés : après l’Allemagne, cela a été au tour de la France, des Pays-Bas, de l’Espagne et d’autres.

LO : A vrai dire, les conditions du succès n’étaient pas réunies pour nous lancer sur ces marchés car nous n’avions pas beaucoup d’expérience. Sur le plan linguistique et culturel, c’était déjà une véritable aventure de s’installer en France. Mais tout s’est bien passé et rétrospectivement, on peut dire que c’étaient de bons moments.

HO : De beaux voyages. De beaux voyages (Il rit).

Exigence du client – ou « cela doit avoir belle apparence, mais cela doit aussi tenir 40 ans »

Comment les exigences des clients envers une fenêtre ont elles évolué au fil des ans ?LO : Nos clients exigent plus de choix… au niveau du design, au niveau des équipements… certaines demandes ont aussi changé, l’exigence en matière d’isolation thermique n’est plus la même aujourd’hui. La sécurité a aussi pris de l’importance. Et l’esthétique a changé, elle évolue beaucoup en ce moment.

Comment cela ?JO : Un cadre toujours moins visible, toujours moins présent, de préférence uniquement le mur et le verre, c’est une tendance très nette en ce moment chez les architectes. Des profils fins, filigranes et malgré tout une technique parfaite. Sans renoncer à la fonctionnalité pour autant.

Est-ce que cela vous gêne en tant que fabricant de fenêtres… que les clients, les architectes, souhaitent un cadre toujours plus fin ?LO : La présence du dormant est naturellement indispensable car on a besoin de la fonction qu’il exerce. Il doit avoir belle apparence, mais il doit aussi tenir 40 ans. Nous nous sentons engagés envers nos clients.

JO : Il y a aussi la question de la sécurité.

LO : Garantir la sécurité tout en gardant un design de qualité.

HO : Et une bonne isolation.

LO : L’un de nos collaborateurs a été victime d’une tentative d’effraction, mais par chance il avait des fenêtres Finstral récentes et le voleur n’a pas pu entrer. Le sujet occupe tous les esprits, l’effraction, la peur du voleur. Toutefois, le client n’est pas prêt à renoncer à un design de qualité. Et pour nous, fabricants de fenêtres, cela aussi reste primordial.

HO : La pose aussi a pris de l’importance. On ne l’avait pas compris dans le passé, mais la mise en œuvre est vraiment fondamentale. Il faut savoir la maîtriser.

JO : C’est pourquoi nous avons fait de la pose [8] un sujet à part entière depuis quelques années. Car c’est au moment de la pose qu’on est en contact avec le client, c’est le dernier maillon de la chaîne : c’est seulement ensuite que notre travail s’achève. En plus du montage parfait, il y a des choses simples qui comptent aussi, comme laisser l’habitation du client propre une fois l’installation terminée. Voilà pourquoi nous avons introduit pour notre service de vente directe et pour certains distributeurs Finstral une garantie de qualité de pose.
Luis Oberrauch
« C’est important pour nous de bien faire ce qu'on fait. De tout faire correctement dans l’intérêt du client. Que le client obtienne de notre part ce qu'il attend, légitimement. »
Conseils pour celui qui fait construire – ou « Finstral, Finstral, Finstral »

Pouvez-vous donner trois conseils rapides à quelqu’un qui construit sa maison et doit décider quelles fenêtres choisir.LO : Les trois conseils les plus importants pour un bâtiment sont bien connus : Emplacement, emplacement, emplacement. Et les trois meilleurs conseils pour avoir de bonnes fenêtres : Finstral, Finstral, Finstral (il rit).

HO : Je dirais une combinaison PVC-aluminium, c’est un très bon choix pour un particulier qui construit sa maison. Tous les besoins sont couverts.

JO : Pas de fenêtres trop petites, plutôt assez grandes…

HO : Et des profils fins. Ils aident à créer un espace de vie agréable. Les fenêtres à profils larges transmettent un effet de lourdeur et appesantissent aussi l’espace. Au contraire, fins et élancés, les profils allègent l’espace.

LO : Je suis aussi d’avis qu’il ne faut pas exagérer avec les surfaces vitrées. Le verre est un matériau fascinant; avec des prestations incroyables. Mais il faut aussi des murs et des matériaux pour emmagasiner la chaleur.

La perspective – ou « Un sentiment de liberté »

Quelle importance accordez-vous à la perspective que l'on découvre derrière la fenêtre ? Est-ce que cela vous conditionne – même au travail ? HO: Lorsque je passe une nuit à l’hôtel, mon instinct me conduit immédiatement à la fenêtre. Et je me réjouis d’apercevoir un beau paysage ou une ville romantique. Mais si c’est une cour intérieure sombre ou mal entretenue que je vois, je me sens mal à l’aise. Je peux tirer les rideaux, mais l’impression déprimante persiste.

LO : Personnellement, je suis convaincu qu’un environnement agréable favorise le travail. C’est particiulièrement le cas si ce que l'on voit procure un sentiment de liberté.

HO : Et la fenêtre vue sous l’angle du vecteur d’échanges a aussi son importance. C’était plus répandu autrefois.

La tradition bavaroise du « Fensterln » existe-t-elle aussi dans le Tyrol du Sud ? L’amoureux qui utilise une échelle pour rejoindre sa bien-aimée et entrer par la fenêtre…LO : Plus maintenant. Aujourd’hui ils passent directement par la porte.

JO : Ou alors par Facebook (il rit).

Passion fenêtres – ou « je ne peux m’empêcher de les regarder »

Et lorsque vous êtes en voyage et parcourez une ville, est-ce que vous observez les fenêtres ? Ou bien pouvez-vous en faire abstraction ?JO : Souvent. Beaucoup. Je ne peux m’empêcher de les regarder.

LO : Ma femme me dit toujours que j’ai le nez en l’air.

HO : C’est aussi ce que l'on me dit. Mais c’est dangereux, ne serait-ce qu’à cause de la circulation (il rit).

LO : Lorsqu’on se trouve dans une grande ville… avec des maisons anciennes et des milliers de fenêtres, je me demande qui les a réalisées. On regarde, on observe, on découvre les caractéristiques des fenêtres d’un pays, comment elles sont posées - et on apprend. Notre mission ne consiste pas uniquement à diriger l’entreprise, il faut aussi maîtriser son sujet. C’est une habitude que nous avons conservée jusqu’à aujourd’hui, les fenêtres nous fascinent et nous inspirent.

Diriez-vous que vous avez un rapport affectif aux fenêtres ? JO: Je pense que oui. On perd vite sa motivation si l’on ne considère que l’aspect matériel et technique d’un produit. Pour susciter le même enthousiasme pour la fenêtre après si longtemps, il faut aussi s’impliquer émotionnellement.

HO : Au début, je ne voulais rien savoir des fenêtres. Je me concentrais sur les meubles, j’étais menuisier. Et mon affaire avait bien démarré. Les fenêtres me semblaient d’abord ennuyeuses, mais j’ai complètement changé de point de vue. La fenêtre est un sujet inépuisable.

[1] Hoechst, PVC dur
Hoechst AG était l’unedes plus grandes entreprises chimique et pharmaceutique d’Allemagne. En 1958, elle introduit sur le marché Hostalit Z, un PVC dur résistant aux chocs pour l’industrie du bâtiment qui jouera un rôle très importantdans la construction de fenêtres pendant les années 1960. Le PVC dur est encore aujourd’hui la base de toutes les fenêtres en matière plastique et aujourd’hui comme hier, il existe de nombreux fabricants. Les premières fenêtres en PVC ont été réalisées en 1954 par Dynamit-Nobel AG.

[2] Produits semi-finis/ profils
Produit semi-fini est un terme générique qui désigne les objets préfabriqués. Dans le cas d’une fenêtre en PVC, ce sont notamment les profils. Un dormant de fenêtre est composé de profils ou profilés pressés (extrudés) sous la forme de longues barres. Mais aucun profil ne ressemble à un autre : on reconnaît en coupe transversale une structure spécifique à chaque fabricant, c’est pour ainsi dire l’empreinte digitale du fabriquant de fenêtres.

[3] Sites de production
Finstral possède 14 sites de production en Italie et en Allemagne. La distribution est assurée par 1000 revendeurs spécialisés dans 16 pays européens. L’entreprise possède aussi des filiales en Espagne, en France, en Suisse, en Allemagne et aux Pays-Bas.

[4] PVC
Finstral utilise le PVC dur résistant aux chocs, un matériau plastique extrêmement stable et durable. Le PVC peut prendre n’importe quelle forme, il compte parmi les matériaux les plus isolants et il est entièrement recyclable. Le PVC des fenêtres Finstral est retransformé en granulé pur dans notre propre installation de recyclage et utilisé pour fabriquer de nouveaux profils.

[5] Surfaces
Les surfaces veinées des profils PVC Finstral imitent le bois laqué et sont disponibles en blanc, blanc antique et blanc perlé. Il existe une version satinée avec un effet soie mat moderne en blanc, gris soie et gris. Le procédé de fabrication rend la surface plus dure, avec moins de micro pores. Elle est plus résistante aux rayures et plus facile à nettoyer que la surface en PVC lisse.

[6] Coller plutôt que caler
Le collage est une technique d’assemblage pour monter le vitrage dans l’ouvrant. Traditionnellement, le vitrage est calé et fixé par des petites cales de plastique en différents points de l’ouvrant pour lui donner sa stabilité. Lorsqu’il est collé en revanche, le verre est assemblé à l’ouvrant sur toute sa périphérie pour former une unité solide jusque dans les angles. Cette méthode garantit une meilleure stabilité dans le temps pour un confort d’utilisation maximal.

[7] FIN-Project
FIN-Project est le nom d’un système de fenêtres Finstral avec noyau PVC et habillage aluminium. La partie centrale en PVC garantit une isolation thermique optimale et une étanchéité élevée. Résistant aux intempéries et esthétique, l’aluminium utilisé en habillageextérieur et intérieur est particulièrement facile à entretenir. La possibilité de le commander dans toutes les teintes RAL offre une très grande liberté de personnalisation. Pour le côté intérieur, du bois véritable et - pour la première fois dans la construction de fenêtres - le matériau durable ForRes, un mélange de PVC et de grains de riz, sont disponibles. Différentes formes de cadres sont disponibles, jusqu’au FIN-Project Nova-line Cristal Twin où l’ouvrant disparaît entièrement derrière le verre à l’intérieur comme à l’extérieur.

[8] Certification de pose
En 2013, Finstral a obtenu la certification pour la pose de l’Institut für Fenstertechnik de Rosenheim (ift). Cette certification comprend la vérification des schémas de mise en oeuvre par l’ift et la formation continue de tous les employés impliqués dans l'installation. De plus, dans le cadre de la gestion de la qualité, l’ift procède à des essais ponctuels avec plan d’action et contrôle externe. Le système de certification est progressivement étendu aux revendeurs spécialisés Finstral.
 
Siège-de-Finstral-à-Unterinn-am-Ritten
Une vue grandiose : Le Schlern (2563 m) se dresse majestueusement face au siège de Finstral à Unterinn am Ritten, près de Bozen. Il constitue l’un des massifs les plus caractéristiques des Dolomites – et donc véritable symbole du Tyrol du Sud.
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